Origine et description
Découvert en 1817 par le chimiste suédois Jakob Berzelius, le sélénium a ainsi été dénommé en référence à la déesse grecque de la lune, Selênê, et par analogie à un élément proche découvert peu avant : le tellure, du latin tellus, terre.
Autrefois considéré comme toxique, cet oligoélément est aujourd’hui rangé dans la catégorie des éléments essentiels.
Depuis les années 1970, de nombreuses équipes scientifiques ont montré les conséquences de sa carence (dystrophie musculaire, déficits immunitaires, troubles de la reproduction…), et aujourd’hui de nombreux travaux portent sur l’intérêt d’une supplémentation.
L’apport journalier recommandé en sélénium se situe entre 20 et 80 microgrammes/jour, selon l’âge, le sexe, le poids et l’état de santé du sujet. L’apport maximal autorisé dans les compléments alimentaires est de 55 microgrammes par jour chez l’adulte. Ces recommandations sont établies pour des individus en bonne santé.
Les aliments les plus riches en sélénium sont :
- les noix du Brésil,
- le poisson,
- les coquillages
- la viande.
Rôle physiologique
Par son action connue sur l’enzyme glutathion peroxydase (Gpx), le sélénium assure l’intégrité de la membrane des cellules et réduit ainsi la propagation des lésions oxydatives à des biomolécules telles que les lipides, les lipoprotéines ou encore l’ADN. Cette action est d’autant plus importante que ces lésions ont pour effet d’entraîner de nombreux processus pathologiques inflammatoires ou dégénératifs. Par cette fonction antioxydante, le sélénium est donc un oligoélément indispensable à la protection cellulaire, et son importance fondamentale pour la santé est aujourd’hui reconnue.
D’après l’EFSA le sélénium participe :
- à une spermatogénèse normale,
- à la qualité des cheveux et des ongles,
- à une fonction thyroïdienne normale,
- à une protection des cellules contre le stress oxydatif.
Le sélénium contribue surtout à de grandes fonctions physiologiques et en particulier au bon fonctionnement du système immunitaire.